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Incident de morsure : que dit la loi ?

Incident de morsure : que dit la loi ?

Avec l'abolition de la loi sur les chiens au niveau national le thème de l'éducation des animaux a été délégué aux cantons. Zurich et Thurgovie continuent d'obliger les propriétaires de chiens de grande taille, de les faire éduquer. Les autres cantons y renoncent (pour le moment). Il y a cependant un accord sur l'assurance responsabilité civile, qui est exigée dans toute la Suisse. En effet, si un propriétaire d'animal est responsable d'une blessure causée par son chien, doit être assurée, que la personne lésée n'ait pas à supporter elle-même les dommages financiers, parce que le propriétaire du chien fautif est sans assurance et peut-être pas assez liquide pour couvrir le dommage. 
(www.tierimrecht.org)

La situation juridique

En guise d'introduction, il est nécessaire d'éclaircir la situation juridique concernant la détention de chiens, Plus précisément l'article 56 du Code des obligations concernant la responsabilité pour les animaux. En effet, celui qui détient un animal crée un risque pour son environnement, car il est parfois imprévisible et peut devenir dangereux par son comportement. Ce danger particulier est sanctionné par une règle spéciale de responsabilité civile. L'art. 56 CO impose au détenteur d'animaux une responsabilité indépendante de la faute pour les dommages, que son animal cause.

Conclusion : Si ton chien mord une personne ou un autre animal, tu es en principe responsable en tant que détenteur, Indépendamment du fait que la partie lésée se soit mal comportée.

Preuve de libération

Cependant, le détenteur a la possibilité de prouver qu'il est exempté. Il peut se libérer en prouvant qu'il a respecté le devoir de diligence requis, en évaluant objectivement le degré de sa diligence. Le détenteur d'un animal peut notamment faire preuve de diligence dans la garde de l'animal, lors de l'organisation de l'élevage, du transport de l'animal ou lors de l'instruction de l'auxiliaire.

Conclusion :

  • La garde : si le chien est en liberté, il doit pouvoir être rappelé. et sans danger avec les autres animaux et les humains.
  • Organisation de la garde des animaux : si le chien est pris en charge par des tiers, il faut s'assurer que qu'ils ont de l'expérience avec l'animal ou de la race et qu'ils prennent les précautions nécessaires pour les manipuler.
  • Transport d'animaux : le chien doit être attaché dans la voiture de manière à ce qu'il soit bien protégé, qu'il ne gêne pas le conducteur pendant la conduite et qu'il ne peut blesser personne en cas de freinage brusque. (par exemple parce qu'il s'envole à travers l'habitacle).

 

La responsabilité de la garde

Pour évaluer correctement les circonstances de responsabilité, il faut en outre clarifier, qui est le détenteur du chien. La qualité de détenteur est une relation de fait. Le détenteur est celui qui exerce le rapport de force sur l'animal. La plupart du temps, il est propriétaire et possesseur de l'animal. Le détenteur est celui qui profite des avantages de l'animal. C'est à lui que revient le devoir de diligence, qu'il doit remplir lui-même ou faire remplir par des auxiliaires. Il reste le détenteur même s'il confie temporairement l'animal à la garde d'un tiers, un auxiliaire - vétérinaire, maréchal-ferrant ou gardien de chien. Le détenteur doit répondre du comportement de l'auxiliaire comme du sien. Si, par sa propre faute, l'auxiliaire n'a pas suffisamment surveillé l'animal, il doit le faire. et que celui-ci cause un dommage, l'auxiliaire est responsable aux côtés du détenteur de l'animal en vertu de l'art. 41 CO.

Conclusion : Le détenteur de l'animal est en général le propriétaire de l'animal. En principe, la responsabilité de l'animal est le propriétaire de l'animal, qu'il s'agisse ou non d'un tiers.

Mais si un aidant/e ne surveille pas suffisamment l'animal qui lui est confié, elle laisse la porte du jardin ou la porte d'entrée ouverte, de sorte que le chien puisse s'échapper, ou bien l'animal est z. Par exemple, sans laisse ni collier, alors qu'il ne peut pas être rappelé par l'aidant/e, l'aidant/e peut également être tenu/e pour responsable.

Coresponsabilité

En faveur du propriétaire de l'animal, l'art. 56, al. 2 CO prévoit le recours, si son animal a été provoqué par une tierce personne ou un animal étranger.

Conclusion : Si le chien est poussé dans ses retranchements, tourmenté ou provoqué, la tierce personne peut être tenue pour responsable.